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SÉMINAIRE DE LANCEMENT DU PROGRAMME
D'APPUI À L'INITIATIVE ENPARD EN PALESTINE

Le Ministère palestinien de l'Agriculture, en partenariat avec le CIHEAM-IAMM, a organisé le 23 août 2016 à Ramallah le séminaire de lancement du Programme d'Appui à l'Initiative ENPARD Méditerranée en Palestine.

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Les objectifs majeurs de cette rencontre étaient, outre de lancer officiellement l'initiative dans ce septième pays partenaire, de présenter les différentes thématiques prioritaires préalablement identifiées par des représentants du Ministère de l’Agriculture, d’autres Ministères palestiniens et des parties prenantes de l’agriculture et du développement rural en Palestine à la suite d’une rencontre préliminaire organisée en décembre 2015 et d’introduire le think tank ENPARD Palestine[1].

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Une problématique transversale prioritaire a été mise en avant lors de ces premiers échanges : « Comment tirer parti du statut privilégié accordé par l’Union Européenne à la Palestine en matière de commercialisation des produits agricoles ? ».

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Plus de trente acteurs de l’agriculture et du développement rural ont participé à ce séminaire issus aussi bien des différents Ministères intéressés par ces problématiques, d’universités et d’instituts de formation, d’organisations professionnelles agricoles, d’organisations internationales que du secteur privé.

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Le séminaire a été ouvert par Abdullah LAHLUH, Ministre adjoint de l'Agriculture, Stephan SALAMA, Conseiller auprès du Premier Ministre et Président du Comité mixte Commission Européenne-Palestine, et par Pascal BERGERET, directeur du CIHEAM-IAMM et expert ENPARD Palestine au sein de l’équipe du programme d’appui à l’initiative.

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Les intervenants palestiniens ont insisté dans leur allocution sur l’importance de l’aide européenne dans le contexte actuel de réduction de l’aide internationale apportée à la Palestine et en ont profité pour chaudement remercier l’Union Européenne. Ils ont par ailleurs souligné la volonté palestinienne d’augmenter leurs exportations agricoles, notamment vers l’Union Européenne, grâce à l’accord « no quota, no tariff » signé avec l’Union Européenne.

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Par la suite, Tareq ABULABAN, Directeur Général au sein du Ministère de l’Agriculture en charge de la commercialisation et point focal d’ENPARD en Palestine, a présenté les défis prioritaires identifiés. Ces priorités ont ensuite été déclinées en sous-thèmes qui seront abordés lors des ateliers nationaux :

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  1. La baisse des coûts de production et l'amélioration de la commercialisation

    1. L’optimisation de l’utilisation des ressources en eau dans l’agriculture

    2. L’amélioration de la compétitivité d’un certain nombre de produits à définir

    3. L’identification de stratégies visant à traiter les conséquences liées à la fragmentation des exploitations

  2. L’amélioration de la qualité des produits agricoles en vue d’une meilleure valorisation

    1. Le respect des normes publiques et privées

    2. Le renforcement du processus de certification

  3. Le développement rural via la réglementation du marché agricole domestique et l’approvisionnement des marchés intérieurs

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Les participants ont par ailleurs exprimé différentes idées et soulevé plusieurs points lors des débats avec la salle :

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  • Ne pas réduire le développement rural à la production agricole mais bien prendre en considération la petite industrie notamment dans le cadre de la transformation et la valorisation des produits agricoles ;

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  • Tirer profit de l’opportunité donnée par l’initiative ENPARD Méditerranée de discuter avec des délégations d’autres pays méditerranéens afin d’échanger sur des défis communs par exemple la valorisation de l’huile d’olive en Tunisie ou les stratégies développées afin de mieux gérer la saisonnalité des productions ;

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  • Le rôle fondamental que pourrait jouer les coopératives face aux défis et notamment à celui de la fragmentation des exploitations ;

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  • L’amélioration de l’environnement pour les exportations et l’investissement en Palestine ;

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  • La nécessité de repartir des besoins des agriculteurs dans le cadre de la formulation des politiques et des lois concernant l’agriculture afin notamment d’améliorer leur environnement de production et leurs conditions de vie.

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Le point focal a conclu ces échanges en pointant les différentes raisons expliquant les difficultés rencontrées dans la valorisation de la production agricole palestinienne en Europe (manque de connaissance du marché européen et de culture de l’exportation, recours trop important au marché domestique comme débouché de la production nationale). Il a réaffirmé l’importance du développement des exportations qui permettrait également de stabiliser les prix sur le marché interne.

 

 

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[1] Le think tank ENPARD Palestine est composé de représentants des départements suivants du Ministère de l’Agriculture (Commercialisation agricole, Utilisation de l’eau dans l’agriculture, Vulgarisation agricole et Développement rural), d’un représentant du Centre national de recherche agricole, de l'Autorité palestinienne de l'eau, de l'Union nationale des agriculteurs et de deux exploitants agricoles.

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