RÉUNIONS AVEC LES PARTENAIRES LIBANAIS
SUR LES BONNES PRATIQUES PHYTOSANITAIRES
Dans le cadre du programme d’appui à l’initiative ENPARD Méditerranée au Liban et en coopération avec le Ministère de l’agriculture, plusieurs réunions de travail se sont tenues à Beyrouth du 4 au 6 décembre 2017 afin de discuter des prochaines activités et travaux notamment portant sur la problématique des bonnes pratiques phytosanitaires.
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Cette mission a notamment permis de rencontrer la délégation de l’Union européenne au Liban ainsi qu’un représentant du bureau de la FAO à Beyrouth afin de présenter les objectifs de l’initiative, les activités réalisées dans le cadre du programme d’appui au Liban ainsi que les événements et travaux prévus pour les prochains mois. Plusieurs objectifs et recommandations sont ressortis de ces réunions comme l’accroissement des échanges et du partage d’informations et de données, la mise en place de collaboration au Liban entre ces structures ainsi qu’une meilleure mise en synergie avec les projets français, européens et de la FAO sur les thématiques de l’agriculture et du développement rural au Liban.
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L’équipe du programme d’appui s’est par ailleurs réunie avec les points focaux ainsi que le Directeur des ressources végétales et le Directeur du département des plantes pharmaceutiques du Ministère de l’agriculture afin de discuter du fonctionnement de la méthode d’homologation des pesticides au Liban, des systèmes de contrôle en place et enfin des processus d’importation de pesticides et de substances chimiques.
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Il a été préconisé d’accroître les échanges d’expériences en matière d’élaboration d’un guide des bonnes pratiques phytosanitaires, en prenant en compte l’existence au Liban d’un tel guide qui nécessite des actualisations annuelles. Ce dernier constituerait une étape fondamentale dans la mise en œuvre d’une charte sur les bonnes pratiques. Par ailleurs, il a été évoqué la possibilité d’organiser une mission en France afin que les responsables du contrôle, de l’enregistrement et de la traçabilité des produits phytosanitaires au Liban puissent s’appuyer sur l’expérience existante dans le sud de la France, notamment concernant le secteur de la pomme.
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Lors d’une seconde réunion, une première version de la charte a été présentée aux partenaires libanais ainsi que le projet de la mise en place d’un cahier des charges s’inspirant du modèle français. Lors des discussions suivant les présentations, les parties prenantes se sont accordées sur les idées et points suivants :
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Un groupe mixte composé de représentants du Ministère et du secteur privé sera créé afin de commenter et d’amender la charte. Les coopératives déjà parties prenantes des dernières activités et travaux du programme d’appui seront invitées à rejoindre ce groupe ;
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Une liste d’organismes de contrôle certifiés pouvant jouer le rôle de superviseurs indépendants pourra être publiée sur le site du Ministère. Ces derniers seront identifiés par le Ministère ;
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La liste des producteurs qui adhéreront à la charte pourra être publiée sur le site du Ministère afin de sensibiliser les autres agriculteurs à signer cette charte et à s’engager à adopter de bonnes pratiques phytosanitaires ;
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L’équipe du programme d’appui à l’initiative ENPARD au Liban est chargée de définir une méthodologie visant à mettre à jour annuellement le guide des bonnes pratiques phytosanitaires conçu par le Ministère de l’agriculture en 2012. Cette actualisation s’appuiera notamment sur le groupe ayant participé à l’élaboration de la charte. Cette proposition devra également comprendre des outils d’implémentation de ce guide et de communication.
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Enfin, une réunion publique a été organisée conjointement avec le Ministère afin de réunir des représentants des groupes parties prenantes de l’agriculture libanaise (producteurs, coopératives, chercheurs…). Des versions provisoires de la charte et du cahier des charges ont été présentées à cette occasion. Par la suite, un débat a été organisé avec la salle afin de récolter les réactions et remarques des acteurs du secteur agricole libanais. De ces discussions sont ressortis les commentaires et interrogations suivantes :
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L’idée d’élaborer et de mettre en œuvre une charte et un cahier des charges par région concernant l’utilisation des produits phytosanitaires a été accueillie d’une façon positive par le public. Cette charte devra par ailleurs regrouper et fédérer toutes les initiatives privées existantes dans ce domaine entre les producteurs et les importateurs. Les acteurs agricoles libanais publics et privés semblent aujourd’hui déterminés à prendre les mesures nécessaires pour améliorer la qualité sanitaire des produits ;
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L’adoption et la mise en œuvre de la charte au niveau individuel semblent trop complexes. Ainsi, cette initiative représente une opportunité de redynamiser le système coopératif en confiant aux groupements de producteurs le pilotage de l’implémentation de la charte ;
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L’établissement d’un cadre juridique précis par le Ministère apparaît comme nécessaire afin notamment de lutter contre l’utilisation de produits antiparasitaires non homologués ;
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Les participants ont confirmé la nécessité de mettre en place un groupe de travail mixte composé de représentants du Ministère et des producteurs chargé de réactualiser annuellement le guide des bonnes pratiques phytosanitaires ;
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Une liste de producteurs et de coopératives leaders sera établie par l’équipe du programme d’appui et le Ministère sur la base de questionnaires.
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L’équipe du programme d’appui est par ailleurs chargée de soumettre au Ministère une proposition complète concernant la création d’un comité de pilotage comportant notamment :
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1) La composition du comité
2) La procédure de sélection des membres
3) Le statut juridique du comité
4) Les prérogatives