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LES BONNES PRATIQUES AGRICOLES AU MACHREK

A l'occasion des discussions initiales portant sur les thèmes à retenir dans le cadre du projet d'appui à l'initiative ENPARD Méditerranée, la question des bonnes pratiques agricoles est ressortie comme une priorité commune à l'Égypte et au Liban. Fort de ce constat, il a été décidé, d'un commun accord entre le projet et les think tank égyptien et libanais, d’organiser dans chacun des deux pays un atelier national sur cette thématique avant de se retrouver dans un séminaire sous régional pour restituer les résultats des ateliers nationaux et échanger sur les modalités d'une meilleure prise en compte de cette approche dans les politiques agricoles nationales.

 

Ni le Liban ni l’Égypte ne disposent d’une politique spécifique visant à l’application des bonnes pratiques agricoles bien que cette notion soit abordée dans certains documents stratégiques, que des mesures isolées soient mises en place et que des projets existent localement. L’objectif des rencontres était, après avoir fait le point sur la notion de bonnes pratiques agricoles et l’avoir contextualisé, d’identifier les contraintes et les besoinspour élaborer une politique de bonnes pratiques agricoles qui permettrait à l’agriculture dans ces pays de gagner en efficacité économique, commerciale, sociale et environnementale par la mobilisation d'un ensemble de pratiques plus économes, axées sur les exigences des marchés et prenant en compte des critères d'équité sociale.

 

Dans les présentations et en s'appuyant notamment sur l'expérience européenne en la matière, les bonnes pratiques ont été abordées sous divers angles (BPA, libre-échange et exportations ; BPA et recherche scientifique ; BPA et changement climatique, BPA et politique européenne de voisinage, …). Les conditions et obstacles à la mise en œuvre d’une politique en faveur des bonnes pratiques agricoles ont également été mis en débat, dans le contexte de chacun des deux pays.

 

Ces rencontres ont abouti à la formulation de propositions d'actions en faveur de l’adoption au niveau national et sous régional d’initiatives communes en matière de bonnes pratiques. A l’échelle nationale, il a ainsi été proposé d'éditer pour diffusion aux producteurs et à leurs organisations une brochure portant sur l’application de bonnes pratiques et visant à délivrer un ensemble de conseils pratiques aux agriculteurs en lien avec les BPA. Une autre proposition, très largement plébiscitée, a porté sur la création d’un "Arab GAP", référentiel régional de BPA qui appuierait les pays dans l'élaboration de leurs stratégies pour une production d’aliments sûrs et sains et qui capitaliserait les initiatives nationales afin de promouvoir une meilleure intégration commerciale du monde arabe, les intervenants soulignant l'importance de la libéralisation des échanges commerciaux au sein du monde arabe en parallèle du ciblage existant du marché européen.

 

Suite à ces rencontres, le Ministère libanais de l’Agriculture a souhaité que soient poursuivies les réflexions entamées à l'occasion de ces séminaires en établissant un diagnostic territorialisé de six filières agricoles (huile d’olive, lait, agrumes, miel, pommes et tomates) afin de mesurer l’impact que pourrait avoir l’application de bonnes pratiques sur ces dernières. Un cadre d’analyse a été établi pour chacune de ces filières de production afin de faire le diagnostic de leurs forces et faiblesse puis d'évaluer l’opportunité de la mise en œuvre de programmes spécifiques visant à promouvoir les bonnes pratiques appliquées à ces filières. Dans les prochains mois, des plans d’actions seront élaborés par les parties prenantes et, d’ici la fin du mois de juin, deux filières seront choisies et des projets d’application de bonnes pratiques seront présentés aux partenaires techniques et financiers dans l’optique d’une mise en œuvre prochaine. 

 

 

 Pour en savoir plus sur "Les Bonnes Pratiques Agricoles en Égypte"

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