TROISIÈME SÉMINAIRE SOUS-RÉGIONAL LIBAN-ÉGYPTE :
"LE RÔLE DU CONSEIL AGRICOLE ET DE LA VULGARISATION
AFIN D'AMÉLIORER LA COMPÉTITIVITÉ DES PRODUITS AGRICOLES"
Une troisième rencontre entre les groupes de travail libanais et égyptien s’est tenue les 11 et 12 janvier 2017 au Caire, organisée par le Ministère de l’Agriculture et de la valorisation des terres, en collaboration avec l’équipe du programme d’appui à l’Initiative ENPARD Méditerranée. Ce séminaire, qui fait suite à deux ateliers préalables ayant porté sur les bonnes pratiques agricoles et les circuits courts et la commercialisation des produits agricoles, a porté sur « Le rôle du conseil agricole et de la vulgarisation afin d’améliorer la compétitivité des produits agricoles : leçons tirées de l’initiative ENPARD Méditerranée et des recommandations formulées par les acteurs des chaines de valeur ».
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Les deux jours d’atelier ont réuni 45 personnes issues des deux think tanks nationaux mais aussi des différents Départements du Ministère de l’Agriculture et du Ministère du Commerce, des chercheurs et enseignants, des représentants de coopératives, d’ONGs ainsi que d’entreprises du secteur privé.
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L’objectif du séminaire était d’aller au-delà des différences de contexte entre les deux pays afin (i) d’identifier des problématiques et défis communs relatifs au manque de compétitivité de certains produits agricoles issus d’Égypte et du Liban en s’appuyant notamment sur les travaux et discussions réalisés dans le cadre des activités du programme d’appui à l’initiative ENPARD dans les deux pays que ce soit sur le thème des bonnes pratiques agricoles ou du conseil agricole et de la vulgarisation et (ii) d'échanger sur la place des systèmes de conseil agricole et de vulgarisation et des coopératives dans l'amélioration de la compétitivité et de la valorisation des productions agricoles.
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La première partie du séminaire a permis aux deux délégations de faire une rapide présentation des activités réalisées dans leur pays respectif depuis la tenue de la dernière rencontre Liban-Égypte. Le groupe de réflexion égyptien a continué à travailler sur le diagnostic du système de vulgarisation et de conseil agricole en construisant trois différents scénarios de réformes à mettre en œuvre. Au Liban, le travail s’est concentré sur un diagnostic de six chaînes de valeur territorialisées et l’élaboration de plans d’actions visant au renforcement de ces chaînes de valeur. Ces présentations ont été complétées par la présentation d'actions concrètes entreprises dans les deux pays afin d’améliorer la compétitivité des produits agricoles, avec deux témoignages d’exportateurs, l’un égyptien et l’autre libanais, et deux exposés de représentants de centres de vulgarisation en agriculture, l’un égyptien et l’autre libanais.
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Lors de la seconde journée du séminaire, un diagnostic du commerce agricole entre les deux pays a été présenté par le Dr. Gamal Siam (Professeur d’études économiques agricoles à la Faculté Agricole de l’Université du Caire) afin d’ouvrir une discussion sur les défis structurels et conjoncturels entravant les exportations agricoles et le rôle que pourrait jouer le système de vulgarisation afin d’améliorer la situation.
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Les discussions et débats qui ont suivi les présentations ont permis d’atteindre plusieurs consensus quant au rôle de la vulgarisation et des coopératives :
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Devant le faible budget alloué à l’agriculture en Égypte et au Liban et le soutien limité des instances publiques aux agriculteurs, le système de vulgarisation et les coopératives représentent deux outils pertinents afin de maintenir un secteur agricole durable, opérationnel et compétitif ;
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Ces deux instruments doivent être renforcés et réformés pour mieux répondre aux attentes des agriculteurs notamment dans le sens d’une meilleure adéquation des services aux besoins et d'une plus grande spécialisation grâce à une collaboration accrue avec les centres de recherche afin de fournir des enseignements plus opérationnels ;
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La notion de bonnes pratiques agricoles a par ailleurs été mise en avant à de nombreuses reprises comme une solution afin d’accroître la compétitivité de l’agriculture et de répondre aux défis agricoles touchant ces pays (fragmentation des terres, mauvaise utilisation des pesticides, coûts de production trop élevés, qualité des produits…) mais aussi comme un thème qui devrait être central pour la vulgarisation et les coopératives ;
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La vulgarisation, le conseil agricole et le système coopératif peuvent par ailleurs être des outils adéquats afin de soutenir les producteurs dans leur volonté d’exporter notamment en aidant ces derniers à connaître les exigences des marchés visés, leurs principaux concurrents ainsi que leurs stratégies, les règles et règlements à respecter afin de rentrer dans l’Union Européenne notamment.
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En conclusion de ce séminaire, les participants ont formulé plusieurs recommandations opérationnelles afin d’améliorer la compétitivité des produits agricoles égyptiens et libanais sur les marchés internationaux :
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Créer des compagnies égypto-libanaises afin d’être mieux en mesure de rivaliser avec les autres pays exportateurs concurrents de l’Égypte et du Liban ;
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Former un réseau égypto-libanais afin que les exportateurs des deux pays puissent partager leur connaissance et expertises ;
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Réduire le fossé entre les structures publiques, le secteur privé et les centres de recherche grâce notamment à la mise en place un cadre légal permettant la création d’un conseil entre représentants des trois secteurs ;
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Explorer conjointement de nouveaux marchés (Maghreb, Afrique subsaharienne, pays Asie…) ;
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Organiser des voyages d’études en Europe pour étudier les coopératives, leur histoire, leur formation, leur fonctionnement et afin de permettre un échange de connaissances.
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Les participants ont par ailleurs insisté sur l’intérêt que représente l’initiative ENPARD Méditerranée et sur les opportunités que le programme d’appui a permis de créer. À travers les différentes réunions et ateliers, la communication et les échanges d’expertise et de connaissance entre les deux pays ont été grandement accrus ce qui a permis de renforcer les liens entre le Liban et l’Égypte et de mettre en lumière des défis communs mais aussi des solutions potentielles afin de les relever.